Dans "Le Moyen-âge" on assiste à trois histoires entrecroisées dans le temps, parcourues par l'anxiété, l'humour et la tragédie des illusions perdues. Furieux et lyrique, ce premier et original roman de Leonardo Cano sonde la profondeur du désir à un rythme énergique qui enchaîne la sauvage ambiance scolaire du Vargas Llosa de "La ciudad y los perros" avec la légèreté de la meilleure comédie romantique sur le Réseau et la passivité bureaucratique d'un système judiciaire dans lequel nous reconnaissons l'âpreté des personnages de Houellebecq ou l'impiété de ceux de Brett Easton Ellis. Au fil de ses pages on peut contempler, au moyen de trois points de vue différents qui entrecroisent des histoires du passé et du présent, les avatars de la vie professionnelle et sentimentale de jeunes gens qui au contact de la maturité voient comment se brisent leurs projets et leurs rêves et avec, ceux d'une génération complète.