Dans cet essai brillant, qui trace les limites de la multitude et révèle les processus cryptiques qui nous façonnent, Fernández Mallo établit une généalogie d’un capitalisme indéfiniment expansif, à partir d’une idée de l’être comme une entité incomplète, diluée dès la première interaction du corps avec l’environnement. Cet essai propose que les mêmes mécanismes opèrent sur Internet, un espace qui accueille toutes les données comptables des individus dans une masse anonyme, et qui génère, à travers les algorithmes et à une vitesse si rapide qu’elle nous échappe, une identité fantôme pour chacun de nous, un conglomérat de données statistiques manipulées par des robots qui déterminent nos émotions et nos décisions. Ainsi, Fernández Mallo nous révèle que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le capitalisme est aujourd’hui loin d’être renversé ou dépassé.